Maurice Lam :Merci

« Nous avons  l’honneur - et le plaisir! - d’être invités encore une fois par Foi et Vie pour une rencontre le jeudi 8 novembre 2007 au Thabor à Beau Bassin à 18h00. 

 Foi & Vie nous informe que les Mouvements d’Action Catholique auront une rencontre internationale à Malte en octobre 2008 avec comme thème “Les migrations, une chance pour construire des ponts”.  En lien avec ce thème, et avec la situation actuelle du pays,, Foi & Vie avait organisé une soirée fin juillet dernier avec Lindsay Rivière suite à son article “Risques et Périls“.

 Pour faire suite à celà, le mouvement Foi & Vie organise la soirée de jeudi prochain avec Maurice Lam, haut cadre du Board of Investment, qui avait pris part au Symposium “Pas blyé nou rasin” le 19 juillet 2006 en prononcant un discours sur “Mauritius – the Global Nation“. 

[Afin de vous familiariser avec ce sujet, il serait opportun de prendre connaissance de ce discours mais regrette de ne pouvoir vous le communiquer avec ce message.  Peut-être pourriez-vous consulter le site de ce Symposium?]

 Foi & Vie compte sur la présence d’un bon nombre de Cadres afin que les partages durant la soirée soient riches et animés!  Egalement, pour favoriser une ambiance conviviale, Foi & Vie a la bonne idée de suggérer à chacun de porter son apéritif et ses sandwiches ou autre collation.

 Nous espérons vous voir nombreux à cette rencontre et vous disons merci d’avance pour votre présence! »

 

J’étais présent à cette rencontre, d’ailleurs ma première,  avec Foi & Vie. Je livre ici mes notes de la rencontre que je conserve pour ma mémoire.

 

Grande était  ma surprise d’avoir  eu à adresser la parole à l’assemblée présente, et ce, à la demande du père Gérard Sullivan, pour présenter Maurice Lam. En boutade, je disais que je me voyais comme Jean Baptiste qui annonçait la venue de Jésus. C’était pour mieux situer Maurice Lam qui se dit par la suite, dans son exposé, citoyen du monde, résident à Singapour et qui fait la navette entre sa ville résidentielle, île Maurice, son pays d’origine, New York où vivent & travaillent ses enfants. Consultant international en finance et stratégie, il a quitté île dans les années 75 pour le Canada et les Etats-Unis où il poursuivit ses études à l’université de Columbia. Dans le cadre de son travail, il a  résidé et travaillé à Tokyo, Londres et Singapour. Maurice Lam se situe lui-même dans son cadre familial d’un père de foi bouddhiste et d’une mère catholique. Il est fier de l’éducation obtenue dans son enfance et adolescence dans l’île et  mit en exergue la contribution des prêtres Avrillon, D’Arifat, Bathfield, et Brown qui lui ont donné un fondement chrétien solide. D’avoir pu se baigner dans ce bouillon de culture et de religions dans l’île lui a donné un esprit d’ouverture et de paix intérieure qui habite toujours en lui, n’ importe où il pourrait se trouver.

Maurice se dit un optimiste par nature et  nous livre ses convictions :

 

             Pourquoi avoir accepté la présidence de la BOI ?

 

  • Motivé par la gratitude qu’il a pour son pays natal, il choisit de servir son pays. Il voudrait également démontrer qu’il est possible de travailler au gouvernement en témoignant d’une façon de faire chrétienne.
  • Il a été choisi pour ses qualités professionnelles,  non pas par le jeu d’influence.
  •  Il souhaite aider son pays à changer pour une meilleure justice sociale, et pour prendre les orientations qui répondent à l’ère de la mondialisation comme il avait évoqué dans son discours fait précédemment à l’ouverture du symposium.
  • Il souhaiterait voir plus de chrétiens qui oeuvrent aux responsabilités de l’état.
  • Attendons peu du gouverment, changeons notre facon de penser et de faire.
  • Je suis pour une prise en charge de soi,  l’assistanat étant un modele révolu.
  •  De mendier des aides et subsides aux pays riches et amis pour subsister est dépassé. Il n’y a plus d’acquis.
  • Maurice aura à se réinventer continuellement pour être compétitif dans le marché global.
  • De même que nous avons souffert de la concurrence mondiale sur notre main- d’œuvre dans le secteur textile, il y a nul doute que nous subirons le même phénomène dans les industries de services. L’arbitration se fait à l’echelle mondiale.
  • Notre insularité et notre éloignement avec les marchés ne sont plus des handicaps dans les services.
  • Notre système d’éducation est à revoir et à être reformé de toute urgences. Nous héritons d’un passé lourd qui s’exploserait en une fracture sociale.
  • Maurice  Lam semble prôner le libéralisme et crois dans l’arbitrage par la libre concurrence interne et étrangère. Par conséquent, il recommande que l’intervention de l’état soit minimisé pour laisser  aisance et actions  aux innovateurs entrepreneurs non distincts de leur nationalité. En contrepartie, les entrepreneurs ont la responsabilité et des devoirs envers les démunis de la societe. Ils devront créer le climat social propice au développement de tous.

Notes

Dans ma lecture de ce jour dans mon livret ‘Magnificat’ :j’ai été agréablement surpris de lire un texte de Mgr Marc Ouellet qui parle de la manière d’agir et de pâtir du citoyen chrétien :

Le disciple qui pratique la justice est transformé par le Christ, sanctifié par l’esprit Saint et mû par la charité. Cela se révèle à la manière d’agir et de pâtir du citoyen chrétien qui par l’éthique des Béatitudes, révèle la dignité christique de tout homme et de toute femme. Sa manière de traiter chaque personne laisse en effet transparaître le christ présent dans son corps en venant à la rencontre de tout homme. Le chrétien qui vit « dans le christ » ne peut donc pas se laver les mains de l’injustice du monde et se réfugier dans le domaine du pur religieux. Â