Reflexion Dominicale

Lc 14,25-33.
De grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et soeurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple.
Quel est celui d’entre vous qui veut bâtir une tour, et qui ne commence pas par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ?
Car, s’il pose les fondations et ne peut pas achever, tous ceux qui le
verront se moqueront de lui : ‘Voilà un homme qui commence à bâtir et qui ne peut pas achever !’ Et quel est le roi qui part en guerre contre un autre roi, et qui ne commence pas par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui vient l’attaquer avec vingt mille ? S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander la paix.
De même, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple.

 

Ce dimanche, l’Eglise de Maurice fête notre saint apôtre des mauriciens le Père Laval. L’homélie était surtout sur la vie de notre bienheureux Père Laval et comment nous pourrions suivre ses pas vers la sainteté. Ne voulons nous pas être disciple de Jésus pour nous sanctifier ? Le texte de saint Luc nous propose justement le chemin à suivre : Préférer Jésus avant sa propre vie, avant les attaches fraternelles humaines les plus légitimes. C’est à mon avis : une tâche  humainement pas facile ! Est-ce que Jésus nous demande-t-il l’impossible ? Si c’est oui, alors IL saura nous donner les moyens de réussir notre sainteté si nous Lui demandons car Il est venu pour nous sauver. Le schéma que je vois se dessiner dans ma tête : animal=> humain=> Dieu. Ma vie terrestre est une lutte de passage : la transcendance  de ma condition animale vers une condition divine. Peut être que comme ma femme, vous auriez préféré penser ‘de ma condition humaine’ plutôt qu’animale vers une condition divine. Mon postula est : l’homme vient par son corps du monde animal, il a été dans son évolution doté des potentiels et facultés de vaincre ses instincts animaux par l’esprit et le raisonnement : son discernement du bien et du mal. La réussite de notre vie terrestre est bien l’exploitation de ce discernement par l’action qui nous transcendera vers la vie divine. L’étude de notre cervelle et sa composition en 3 étages nous démontre bien nos antécédents du monde animal. Aujourd’hui, le genre humain est doté d’un néo cortex plus développé que tout autre animal. Saint Paul nous parle bien du ‘vieil homme’ qui habite encore chez nous.  Notre salut  ne serait il pas de faire que ‘l’homme nouveau, disciple de Jésus’ prenne le contrôle du vieil homme. C’est bien avec compassion que j’observe mes frères lutter pour sortir de leur condition animale. J’ai le devoir de les aider à sortir, à s’affranchir. Ainsi, le chemin de ma conversion serait la domination du méchant vieil homme  qui habite encore mon être pour faire épanouir la bonté et la sagesse de l’homme nouveau.

« Seigneur j’ai peur ; peur de ne pas être à la hauteur ; peur de ne pas vouloir – ni même désirer – choisir ce chemin. Je peux seulement t’offrir mon ‘désir du désir de te suivre’. S’il te suffit, je t’en prie, viens me séduire, afin que je trouve dans ton amour, la force de mettre mes pas dans les tiens afin de ne jamais être séparé de toi. »

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