Altruisme ou Narcissisme toujours le bonheur

J’étais heureux ce matin. Pourquoi cette effusion de joie ? La joie d’avoir aidé quelqu’un peut être, mais mieux encore, content de moi d’avoir trouvé une solution pour quelqu’un. Ainsi mon bonheur, était-ce autant d’avoir aidé une personne que d’être heureux de ma personne ? Est-ce la conjugaison d’une charité vertueuse, généreuse et noble avec un narcissisme méprisable et honteux ?

Ecoutons mon histoire pour mieux comprendre et analyser : je reçois un coup de téléphone un très cher ami, qui me demandait de l’aide pour un autre ami. Il me parla ainsi : « Mon ami pensant que je suis un ‘Conne tout’ me demande, pour les besoins d’un jeu  de questions – réponses en culture, de compléter la phrase suivante : la grandeur de l’homme est grande…………j’entends bien cela mais je n’arrive pas à répondre  à cette colle. Peux tu m’aider ? » Pensant aux possibilités d’Internet et aux nombreux outils que j’ai : dictionnaires et encyclopédies et autres, je lui répondis : « je te donne la réponse dans quelques minutes. » Immédiatement, je google le texte et je retrouve le site de
philia.on line.fr avec une citation de Pascal  qui se lit ainsi : « La grandeur de l’homme est grande en ce qu’il se connaît misérable. Un arbre ne se connaît pas misérable. C’est donc être misérable que de se connaître misérable ; mais c’est être grand que de connaître qu’on est misérable. Penser fait la grandeur de l’homme ». Ma joie étant grande d’avoir trouvé la solution rapidement. Je m’empresse de rappeler  l’ami qui était lui aussi aux anges pour en faire part à son ami.

Revenons à ma poussée de charité ou à mon narcissisme. En effet, j’étais généreux et charitable en voulant aider mon ami à trouver une solution à son problème. D’avoir pu arriver à mes fins, d’avoir trouvé la solution rapidement, j’étais content et heureux pour moi et de moi. Avec cela, je dois avouer que mon estime de moi et ma confiance en moi de trouver des solutions se sont accrues. Soit. La question que je me pose maintenant : où serait la limite qui me passerait d’une estime et confiance en moi sur mesurées qui me balancerait dans le narcissisme ? La réponse serait-t-elle dans le but de l’action ? Qu’est ce qui m’a motivé d’agir ? L’acte de générosité ou de prouver que je suis le plus doué.

Nous pouvons donc être heureux pour des raisons nobles et vertueuses aussi bien que pour celles qui sont hideuses, méprisables et honteuses !