Reflexion Dominicale

Mt 24,37-44.
L’avènement du Fils de l’homme ressemblera à ce qui s’est passé à l’époque de Noé. A cette époque, avant le déluge, on mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche.
Les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’au déluge qui les a tous
engloutis : tel sera aussi l’avènement du Fils de l’homme.
Deux hommes seront aux champs : l’un est pris, l’autre laissé.
Deux femmes seront au moulin : l’une est prise, l’autre laissée.
Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra. Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra.

Pierre de Blois (vers 1130-1211), archidiacre en Angleterre nous parle des  trois avènements du Christ :   Il y a trois avènements du Seigneur, le premier dans la chair, le second dans l’âme, le troisième par le jugement. Le premier a eu lieu au milieu de la nuit, suivant ces paroles de l’évangile : « Au milieu de la nuit un cri s’est fait entendre : voici l’Époux ! » (Mt 25,6) Et ce premier avènement est déjà passé, car le Christ a été vu sur la terre et a conversé avec les hommes (Ba 3,38).

Nous sommes maintenant dans le second avènement, pourvu toutefois que nous soyons tels qu’il puisse venir ainsi à nous, car il a dit que si nous l’aimons, il viendra à nous et fera sa demeure en nous (Jn 14,23). Ce second avènement est donc pour nous une chose mêlée d’incertitude, car quel autre que l’Esprit de Dieu connaît ceux qui sont à Dieu (1Co 2,11) ? Ceux que le désir des choses célestes ravit hors d’eux-mêmes savent bien quand il vient ; cependant, ils « ne savent pas d’où il vient ni où il va » (Jn 3,8).

Quant au troisième avènement, il est très certain qu’il aura lieu,
très incertain quand il aura lieu, puisque rien n’est plus certain que la
mort et rien de plus incertain que le jour de la mort. « Au moment où l’on parlera de paix et de sécurité, c’est alors que la mort apparaîtra soudain, comme les douleurs de l’enfantement au sein de la femme, et nul ne pourra fuir » (1Th 5,3). Le premier avènement a été donc humble et caché, le second est mystérieux et plein d’amour, le troisième sera éclatant et terrible. Dans son premier avènement, le Christ a été jugé par les hommes avec injustice ; dans le second, il nous rend justice par sa grâce ; dans le dernier, il jugera toutes choses avec équité — Agneau dans le premier avènement, Lion dans le dernier, Ami plein de tendresse dans le second.

 

C’est bien le troisième avènement que l’Evangile de ce matin me pointe le doigt. Si je vis comme « Les gens (qui) ne se sont doutés de rien », le premier avènement du fils de l’homme aurait été vain. Jésus me recommande la vigilance pour l’heure de son avènement mais mieux encore c’est dans la mesure que je Å“uvre continuellement vers ma destiné dans mon quotidien que je serai épargné. « Deux hommes seront aux champs : l’un est pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin : l’une est prise, l’autre laissée. »

Merci Seigneur de m’avoir averti et de me mettre dans cette conscience. Je te demande de me donner la grâce d’être toujours prêt à Ton troisième avènement et de garder le cap vers mon retour vers Toi, qui est mon ultime destination. Augmente en moi jour après jour le désir  et en temps opportun, d’être reçu par Toi, mon créateur. Comme le désir pourrait être motivé par le manque : fait Seigneur que mon manque de Toi soit encore plus grand.