Adieu Tonton Rene KOO

Tonton René Koo est en grande réjouissance en ce moment, accueilli dans son demeure éternelle par ses amis de tout temps mon papa et ma maman. J’ai appris son départ vers le très haut cette semaine. Il a eu une vie bien pleine de grâces, notre cher toton René que nous aimons affectueusement. En effet, proche ami, de la famille, il était le parrain de ma tante Andrée et de mon frère Jean Claude. Je me souviens de mon enfance encore, Koo Fah Sen était le nom que grand-père l’appelait à chaque visite chez nous.

Dès son jeune âge, tonton René né à Maurice partit pour Moyan, village natale des hakkas de Maurice en chine sur l’insistance de son père. Chrétien et pratiquant depuis son enfance, il rejoint l’Eglise catholique à Moyan ou il trouva la tutelle de l’Evêque de Moyan, Mgr Ford si je me trompe pas. Ainsi, aidé par Mgr Ford, il poursuivait son éducation en apprenant aussi bien le chinois, l’anglais que le français. Il a été le chevalier servant de l’Evêque me disait il. Un bon chrétien il sera toute sa vie. Tonton René, un homme droit, il a été non seulement physiquement, toujours tiré à quatre épingles,  mais également moralement, d’une droiture inflexible.

Tonton René m’a connu depuis mon berceau. Il m’a accueilli à mon premier passage à Hong Kong quand j’avais que quelques mois. Il m’avait raconté mes parents et moi, étions logés à l’Hôtel St Francis à Wan Chai, Hong Kong en attendant de retrouver un navire pour Maurice vers la fin des années 40.

En 1968, l’année de mon premier retour a Hong Kong , il organisa un grand diner avec les anciens Mauriciens domiciliés a Hong Kong pour m’accueillir. Ce qui m’avait donné l’occasion de rencontrer les amis de mon père et de les remercier de leurs sollicitudes envers nous 20 ans auparavant. Depuis, a chacune de mes visites a Hong Kong , je me faisait le plaisir de saluer Tonton René.

Je me souviens bien de conseils qu’il me prodiguait toujours : qu’il fallait toujours être droit et honnête, et il se citait en exemple pour dire qu’il aurait pu être beaucoup plus riche qu’il n’était, en compromettant ses valeurs morales et chrétiennes. Dans une ville comme Hong Kong, la tentation est toujours grande mais il avait toujours tenu bon dans sa ligne de conduite. Eclairé et sage, Tonton René m’ouvrit des horizons, surtout le regard combiné confucéenne et chrétienne de la vie.

Sa jeunesse passée, parlant le chinois, l’anglais et le français il trouvait un emploi comme commissaire d’achat de bord dans les navires KPM qui desservaient Hong Kong et l’océan indien. Vous pouvez imaginer les tentations de corruptions qu’il a eu à faire face dans les années 50 dans ce métier ? Il tint bon, et su se doter une réputation d’intégrité pour se mettre à son propre compte et ouvrant un bureau d’achats et d’affaires. Pheonix Trading Import & Export vit le jour. Il y travailla jus qu’a sa retraite, quand il transmettra son fond de commerce à son frère.

A sa retraite, il continua à œuvrer dans des organisations caritatives et organisa des pèlerinages vers des lieux d’apparitions de la Sainte Vierge Marie. Peu après la mort de tante Pauline, sa femme il décida de retourner à mon île natale pour finir ses jours.

J’ai eu la joie de le revoir á son installation au couvent de Bonne Terre. Généreux, affable et doux envers le gens, il resta toujours. Sa carrière lui a donné un esprit vif, une quête d’apprendre, une culture étendue et un amour pour la belle musique qu’il fredonne tout le temps.

Merci Tonton René pour ton grand témoignage de vie et pour les bienfaits que tu laisses. Tu quittes dans ton sillage, le passage d’un homme qui s’est construit lui-même en imitant ton guide notre Seigneur Jésus Christ sous le regard de la Sainte Vierge Marie pour qui tu avais une grande dévotion.