Reflexion Dominicale 31 Aout

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 16,21-27.

A partir de ce moment, Jésus le Christ commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des chefs des prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter.
Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t’en garde, Seigneur ! cela ne t’arrivera pas. »
Mais lui, se retournant, dit à Pierre : « Passe derrière moi, Satan, tu es un obstacle sur ma route ; tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »
Alors Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera.
Quel avantage en effet un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il le paye de sa vie ? Et quelle somme pourra-t-il verser en échange de sa vie ?
Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite.

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Pour ce dimanche, j’ai trouvé que les écrits du grand Saint Augustin sur le thème illuminant et plein d’espérance.  ‘Renoncer à lui-même et prendre sa croix’ m’évoquais une vie austère et pénible. Tout au contraire, indique Saint Augustin. Ni dur ni pénible, Emmanuel, notre Christ, celui qui commande saura nous aider. Renoncer à soi pourrait se faire que dans la mesure que le vide ainsi créé  en nous et bien pour le remplir de l’amour et plénitude de notre Christ Dieu. Plein de Lui, que pour Lui, j’aurai suffisamment de courage pour déplacer des montagnes, il suffit d’y croire. Augmente Seigneur en moi ta foi.

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Renoncer à soi-même, prendre sa croix et suivre le Christ

Réflexion de Saint Augustin :

Ce que le Seigneur a commandé : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même » semble dur et pénible. Mais ce n’est ni dur ni pénible, parce que celui qui commande est celui qui aide à réaliser ce qu’il commande. Car si la parole du psaume « à cause des paroles de tes lèvres, j’ai suivi des chemins difficiles » (Ps 16,4) est vraie, elle est vraie aussi, la parole que Jésus a dite : « Mon joug est facile à porter, et mon fardeau léger »  (Mt 11,30). Car tout ce qui est dur dans le commandement, l’amour fait en sorte qu’il soit doux. Nous savons de quels prodiges l’amour est capable. Parfois l’amour est de mauvais aloi et dissolu ; mais que de difficultés endurent les hommes, que de traitements indignes et insupportables souffrent-ils pour parvenir à ce qu’ils aiment !… Comme la grande affaire de la vie doit être de bien choisir ce que l’on doit aimer, est-il surprenant que celui qui aime Jésus Christ et qui veut le suivre se renonce à lui-même pour l’aimer ?…

Que signifie ce qui suit : « Qu’il prenne sa croix » ? Qu’il supporte ce qui est pénible et qu’ainsi il me suive. Car lorsqu’un homme commencera à me suivre en se conduisant selon mes préceptes, il aura beaucoup de gens pour le contredire, beaucoup pour s’opposer à lui, beaucoup pour le décourager. Et cela de la part de ceux qui se prétendent compagnons du Christ. Ils marchaient avec le Christ, ceux qui empêchaient les aveugles de crier (Mt 20,31). Qu’il s’agisse de menaces, de flatteries ou d’interdictions, si tu veux suivre le Christ, change tout cela en croix ; endure, supporte, ne te laisse pas accabler…

Vous aimez le monde ; mais il faut lui préférer celui qui a fait le monde… Nous sommes dans un monde qui est saint, qui est bon, réconcilié, sauvé, ou plutôt qui doit être sauvé, mais qui est sauvé dès maintenant en espérance. « Car nous sommes sauvés, mais c’est en espérance » (Rm 8,24). Dans ce monde donc, c’est-à-dire dans l’Église, qui tout entière suit le Christ, celui-ci dit à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même ».