Reflexion Dominicale

Mc 13,24-32.
En ces temps-là, après une terrible détresse, le soleil s’obscurcira et la
lune perdra son éclat.
Les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées.
Alors on verra le Fils de l’homme venir sur les nuées avec grande puissance
et grande gloire.
Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, de
l’extrémité de la terre à l’extrémité du ciel.
Que la comparaison du figuier vous instruise : Dès que ses branches
deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l’été est
proche.
De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le Fils
de l’homme est proche, à votre porte.
Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas avant que tout cela
n’arrive.
Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.
Quant au jour et à l’heure, nul ne les connaît, pas même les anges dans le
ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père.

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Cardinal Newman qui a vécu de 1801 à1890 nous a légué dans ses écrits une merveilleuse   réflexion sur ‘la comparaison de figuier’ mentionné dans le texte de Saint Marc :

L’exemple du figuier

Une fois seulement par an, mais une fois pourtant, le monde que nous
voyons fait éclater ses puissances cachées et se révèle lui-même en quelque
sorte. Alors, les feuilles paraissent, les arbres fruitiers et les fleurs
s’épanouissent, l’herbe et le blé poussent. Il y a un élan soudain et un
éclatement de la vie cachée que Dieu a placée dans le monde matériel. Eh
bien ! ceci nous est comme un exemple de ce que le monde peut faire au
commandement de Dieu. Cette terre…éclatera un jour en un monde nouveau de
lumière et de gloire dans lequel nous verrons les saints et les anges. Qui
penserait, sans l’expérience qu’il a eue des printemps précédents, qui
pourrait concevoir deux ou trois mois à l’avance que la face de la nature
qui semblait morte puisse devenir si splendide et si variée ?…

Je reste ce matin en émoi devant  la puissance de Dieu pour nous faire régénère dans notre destinée, c’est-à-dire de devenir enfant de Dieu et ce malgré mes éclatements volontaires. La puissance de l’Amour de l’infini est si forte, elle passera sur mes péchés.  Il me  suffit d’y croire et  d’y espérer. N’est ce pas cela la raison de la venue du Christ rédempteur, sauveur de l’humanite !

A ma messe d’hier au moment de l’hosannah, le préambule de la consécration, le chant de la congrégation, a éveillé en moi une nouvelle conscience des paroles : ciel et terre passeront, Tes paroles ne passeront pas..non non Tes paroles ne passeront pas.

“Les trois premiers mots, ‘Immanence de Dieu’, vous paraîtront peut-être secs, froids et sans attrait. Faut-il vous les traduire ? Cela veut dire que Dieu est partout et dans tout. Mais ce n’est pas assez. Cela signifie que lorsque vous suivez le bord de la mer, en regardant les grandes vagues de l’océan déferler avec un bruit de tonnerre sur le rivage, vous voyez en elles Sa puissance. Si vous parcourez quelque belle forêt et jouissez du silence, du calme et de l’ombre à midi, alors vous connaissez cette paix divine, vous connaissez cette sérénité qui révèle Dieu.” (La vie occulte de l’homme, trad., 2005, p. 83).

Tout ce transforme : les objets que nous connaissons changent et changeront, les idées évoluent, les pensées passent… Toute chose semble avoir un début et une fin. Seul Dieu ne passe pas. Dieu est eternel. Dieu par ses paroles ne passera jamais. Et dire que Dieu nous – les infimes petits grains de sable- invite à participé dans Sa gloire de l’eternel Amour avec lui !
Merci Seigneur, je le veux.